NE PAS HESITER A DEPOSER UN AVIS SUR LE REGISTRE EN MAIRIE
JUSQU'AU 03 MAI 2019
CI-DESSOUS UN ARGUMENTAIRE SUPPLEMENTAIRE DETAILLE
Texte déposé par Denis Hochstetter, dans le cadre de la
consultation publique, sur le dossier de permis de construire de l’opération Cœur
de Ville.
Texte de 3 pages,
déposé le 12/04/2019.
Les diverses
présentations de ce projet, par le maire, et l’examen des dossiers de Permis de
Construire + étude d’impact + avis de la MRAe + addendum en réponse de EMERIGE,
confirment le caractère inexact des qualités avancées. En effet :
-Le respect du
caractère historique du site est faux.
-Le choix urbanistique
du projet présenté par le maire et concrétisé par les dossiers PC est erroné.
-Le programme de
l’opération Cœur de ville est mauvais pour la ville
-L’affirmation de la
nécessité de construire 136 logements sur ce site est faux.
-Le projet ne respecte
pas le PLU sur un certain nombre de points.
-Le projet ne préserve
ni n’améliore le paysage.
-Les choix
architecturaux sont infondés et ne respectent ni l’échelle, ni les
caractéristiques du patrimoine historique du site.
-Les visions exposées
pour les déplacements et le stationnement sont floues et inexactes en ce qui
concerne le stationnement.
1- Sur le plan de l’urbanisme :
1a-
Le parti choisi d’éventrer la rue
des Tournelles (après avoir démoli les vieux bâtiments de la rue des Tournelles
en contradiction avec le PLU) en démolissant le 10bis de la rue et en alignant
la rue des Tournelles avec la rue Watel redressée, est une atteinte directe à la qualité patrimoniale du
site. Ce qui a été largement développé par des personnalités qualifiées auprès
du maire comme de l’ABF.
1b- Le choix urbanistique de développer le « centre dynamisé » sur le
site de l’entrée de la Roseraie est erroné et traduit une vision médiocre du
développement urbain.
En effet, en
s’appuyant sur l’événement central que constitue l’arrivée de la gare de métro
à l’est de l’autoroute en 2014, il apparait bien que c’est à l’est de la ville
que va se développer l’activité est-ouest mais aussi nord-sud de la ville. Ce sera
également à l’est que se trouvera 70 % de la population de la ville et l’essentiel
des besoins, auxquels la ville devra apporter des réponses.
C’est donc, compte
tenu de la géographie particulière de la ville, à une vison bipolaire de la
ville qu’il faut s’attacher, avec la nécessité de penser et organiser
l’apparition d’un grand boulevard urbain reliant ces deux pôles, équipé d’une
navette électrique ou hydrogène, réduisant le trafic automobile.
Et tout au long de ce
grand axe de la ville, restructurer en conséquence le secteur Locarno avec la
reconstruction du marché + activités dont la poste et peut-être « Monoprix »,
la médiathèque et des services sociaux et des logements.
Préserver et
restructurer le square Léon Jouhaux comme espace de respiration verte le long
de l’aqueduc de la Vanne, et comme espace de forte convivialité depuis des
décennies.
Cette prise en compte
à leur bonne échelle, des éléments structurants majeurs du paysage urbain,
conduisent à un tout autre programme d’aménagement urbain que celui qui a été
choisi, sans la moindre concertation, par le maire et mis en pratique par
Citallios et le promoteur EMERIGE.
3- L’affirmation du besoin de construire 136 logements devant
la Roseraie est
infondée au vu d’un examen sérieux de l’évolution de la construction sur la
ville au regard des besoins et exigences du SDRIF (2 000 logements entre
2016 et 2030).
Les prévisions de
constructions de logements annoncées par le maire dans les 10 prochaines
années, sont de 1 500 sur les secteurs Paul Hochart, gare, Locarno,
centre-ville, sans répondre aux potentialités offertes par le PLU quant à la
densification du secteur de la gare, notamment.
Les constructions
induites en périphérie de la gare et sur les autres secteurs de la ville, de la
Vallée Aux Renards au Petit Robinson, compris le centre-ville libre, conduisent
à un total de 1 500 logements qui ajoutés au secteur semi-public
avoisinent les 3 000 logements !
On voit donc que
l’exigence du SDRIF est largement dépassée et que les 136 logements de luxe du Cœur
de Ville sont totalement superflus. D’autant que la demande réelle de logement
sur la ville, de l’ordre de 1 500 inscrits au fichier de demandeurs de
logements de la ville, correspond à celle de familles dont les ressources ressortent
des possibilités offertes par les seuls PLAI !
4- Le dossier contient des incohérences ou irrégularités par
rapport au PLU
En effet, La
suppression de l’espace vert Allende pour construire des logements et un
Monoprix, est en contradiction avec l’affirmation du PADD que « le volet développement du projet se
décline uniquement dans le cadre d’opérations de requalifications et de
renouvellement urbain, ce qui se traduit
par une non consommation d’espaces naturels ».
L’article UA-12—2
applicable à la zone UAr, portant sur les règles d’implantation des bâtiments
en limites latérales des propriétés et sur la longueur des pignons sur ces
limites, n’est pas respecté.
La hauteur plafond de
12m prévue au PLU côté Roseraie n’est pas respectée.
2/ Sur l’incidence du projet Cœur de ville sur le paysage.
Les assertions du maire
reprises dans le dossier Permis de Construire « le projet va organiser le lien entre la ville et la Roseraie », sont totalement infondées. Les
50 000 visiteurs annuels n’ont pas attendu ce projet pour découvrir la
Roseraie et seraient certainement plus attirés par un bel espace végétal réhabilité
devant l’entrée de la Roseraie que par les portes d’un commerce alimentaire
type Monoprix ! C’est un peu, du point de vue commercial, inverser les
termes du problème !
Le dossier fait
également valoir que des mesures seront prises pour « atténuer l’impact visuel du
projet » par rapport à la Roseraie, par l’implantation d’une haie
d’arbres dans une bande de 12m. Aujourd’hui, on peut voir depuis la Roseraie le
clocher de l’église du vieux centre. Demain, on verra des bâtiments que ne
pourront cacher une haie d’arbres qui priverait les copropriétaires de la vue
sur la Roseraie que leur vend le promoteur.
Par contre les racines
des arbres sauront bien, elles, porter préjudice aux roses Thé anciennes et
fragiles, que se feront également un plaisir d’attaquer les nouveaux parasites
et insectes apportés par les conifères prévus.
Quant aux prétendus
150 arbres que le maire veut faire planter sur la nouvelle place, il suffit de
regarder les plans et de compter pour constater qu’il s’agit là encore que d’un
leurre. Sans compter les 20 à 50 ans nécessaires pour leur croissance et
l’effet de chaleur que va développer ce projet que prétendent compenser les
trois petites terrasses maigrement végétalisées du projet.
3/ Le choix architectural fait pour le projet ne respecte pas
le site et son caractère patrimonial.
Le projet prétend
créer une place dans une ambiance et une architecture de village.
Mais c’est une
architecture massive, d’image néo-Haussmannienne qui est présentée par le
projet, celle d’une place de ville, et notamment parisienne.
Il est également aisé
de constater la complète rupture d’échelle, en largeur et en hauteur des
bâtiments du projet par rapport à l’environnement immédiat des
« communs » de la Roseraie comme de l’église Saint Léonard.
Les principes
d’élaboration du projet que le maire conteste, puisqu’il a fait voter par le Conseil
Municipal trois chartes contraignantes, obligeant notamment les promoteurs à
construire des bâtiments avec logements mono-orientés, ne sont pas respectés
ici !
Le maire a dit le
regretter en raison du fait que les Permis de Construire de cette opération
sont déposés !
Mais comment accepter
qu’il signe après la consultation publique, les permis de cette opération qui
ne lui convient pas ???
Il faut, avec un peu
de cohérence et d’honnêteté intellectuelle, qu’il retire ces dossiers et fasse
remanier le projet pour le rendre conforme à ce qu’il estime lui-même utile et
nécessaire à la ville.
4/ Sur la circulation et le stationnement prévus dans le
projet
Des déclarations
contradictoires parcourent les documents « phraséeux » du dossier,
privilégiant tantôt les transports en commun, les circulations douces, tantôt
la voiture, pour favoriser la chalandise !
Quant aux fameux 100
places de parking public, que Citallios revend à la ville pour près de
1 800 000 €, on en trouve la trace sous forme de 36 dans un dossier
et zéro dans un autre. Cela fait désordre, mais pose surtout une question sur
les engagements de la ville, c’est-à-dire de nos finances, dans le financement
peu clair de cette opération.
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