mardi 15 décembre 2020

RASSEMBLONS NOUS - SAMEDI 19 DÉCEMBRE


 

En mémoire au Square Salvador ALLENDE

 

« ÉCOUTE, BUCHERON, ARRÊTE UN PEU LE BRAS »                      
                                               Michel BESNIER - poète - écrivain,

A L’Haÿ-les-Roses plus qu’ailleurs, on peut penser à Ronsard. « Mignonne allons voir si la rose… » mais, en ce triste mois de décembre 2020, c’est un autre chant de Ronsard qui s’impose, l’Elégie contre les bûcherons de la forêt de Gastine :

« Escoute, bûcheron, arreste un peu le bras :

Ce ne sont pas les bois que tu jettes à bas ;

Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force

Des nymphes qui vivoient dessous la dure escorce ? »

Alors que les arbres du square Salvador Allende sont abattus, les vers de Ronsard prennent une cruelle actualité.

Pour lui, ceux qui jettent à bas la « verte crinière » commettent un « sacrilège meurtrier ». Ils privent les oiseaux de leur « haute maison », les humains de l’ombre et de la fraicheur bienfaisantes.

Il faut qu’ils soient bien « ingrats » et « grossiers » pour commettre un pareil forfait.

436 ans après, de la forêt de Gastine à l’Haÿ, de la cognée à la tronçonneuse, on peut redire :

« Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras ».

 


 

 




 

UN POÈME DE SOPHIE FORTE

 

 POINT FIXE DEVANT LE SQUARE S. ALLENDE - UNE CONTRIBUTION de Sophie FORTE

On m’a parlé de roses qui avaient besoin d’arbres, et d’une ville qui avait besoin de ses roses. On m’a dit: la roseraie est en danger si on coupe les arbres. On m’a dit: il y a des gens qui se battent pour préserver le parc, il y a deux petites dames âgées qui viennent le samedi s’installer devant et qui font signer des pétitions pour préserver les arbres. Et à qui on interdit à présent de s’asseoir là, avec leurs chaises pliantes. On m’a dit : elles ne lâchent rien, mais le maire ne veut rien entendre.

Et moi je n’habite pas L’Haÿ-les-Roses, je ne connais pas ces dames, mais j’ai eu le cœur tout retourné quand on m’a raconté cette histoire.

Comment est-il possible de songer encore à arracher le peu de verdure qui reste dans nos villes, malgré les supplications de leurs habitants et l’état désastreux de la planète?

Sans les arbres, les roses se meurent, sans les roses, L’Haÿ-les-Roses se meurt. Et la vie devient encore moins jolie pour des milliers de gens alors que quelques autres s’enrichissent. Il est tellement injuste qu’une poignée d’êtres humains puissent avoir le pouvoir de vie ou de mort sur des arbres centenaires.

Malheureusement, c’est ainsi...

Mais s’il vous plaît, quel que soit l’enjeu, quel que soit le profit, pour les arbres, les roses, les habitants de votre ville, pour la planète, choisissez le pouvoir de la vie.

Sophie Forte - Comédienne, auteure – Novembre 2020


mardi 8 décembre 2020

LE MAIRE DE L’HAŸ-LES-ROSES FAIT TRONÇONNER TOUS LES ARBRES DU SQUARE SALVADOR ALLENDE !

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE - LUNDI 7 DÉCEMBRE 2020

Malgré le recours déposé par des élus au Tribunal Administratif  de Melun, malgré les deux pourvois déposés au Conseil d’État  par le Département du Val-de-Marne et les associations ALUDHAY et Patrimoine Environnement, malgré l’Appel lancé par le Comité de Défense de la Roseraie pour faire connaître et sauver ce patrimoine végétal, historique et culturel et soutenu par nombre de personnalités (scientifiques, journalistes, artistes, députés, sénateurs…), malgré un dossier déposé au ministère de la culture pour préserver le square comme protecteur de la Roseraie classée Monument Historique et Jardin remarquable.

Le massacre

Comme il l’avait fait pour le square Jouhaux en août 2019, le maire de l’Haÿ-les-Roses a décidé ce matin, à l’aube, d’engager l’abattage de tous les
arbres du dernier grand square de la ville. Ces arbres font partie de l’îlot protecteur voulu par J. Gravereaux. Les inestimables collections du conservatoire de roses anciennes, unique au monde, deviennent ainsi sans protection pour l’hiver et ses vents du Nord et de l’Est !

Poursuivant dans la pratique systématique de la duplicité comme mode de gouvernance, il a fait afficher à l’aube un arrêté censément daté du 24 novembre, invisible en mairie comme sur le site de la ville, invoquant la nécessité « d’élaguer les arbres du square du 7 au 11 décembre », et a fait évacuer par dépanneuses, ce matin, plusieurs dizaines de voitures garées sur le parking du square, dont les propriétaires n’étaient évidemment pas informés.

Ce forfait a été surveillé non seulement par la police municipale nombreuse, mais aussi par un fort contingent de la police nationale qui n’a pu être appelée que par le préfet du Val de Marne…

La rue a même été barrée par un car scolaire municipal.

Le maire annonce dans un tract, mis dans les boites de riverains ce matin, que son projet mettra à disposition des usagers 100 places de parking souterrain alors que les plans du permis contesté n’en comprennent que 34 ; ce qui donc est une nouvelle tromperie qui lui a déjà été signalée plusieurs fois publiquement.

Dans ses mémoires juridiques en réponse aux recours déposés, on trouve 54 mensonges sur la protection que son projet apporterait à la Roseraie, sur les prétendues réponses apportées aux demandes de l’Architecte des Bâtiments de France, sur l’insuffisance de celles apportées aux demandes d’études complémentaires faites par la Mission Régionale d’Autorité Environnementale.

Rappelons que la finalité de ce coup de force est de construire 94 logements de luxe devant la Roseraie, sur le terrain de ce square qu’il cède pour 0,88 millions d’€ à l’aménageur Citallios qui le revend 8,5 millions d’€ au promoteur Emerige !

Les nombreux témoignages reçus de citoyens outrés par le forfait perpétré par le maire confirment l’absence de la publication de l’arrêté et l’absence d’une information lisible et accessible ! Ce qui se traduit par une entrave faite aux citoyens et aux associations d’agir en justice pour déposer un référé suspensif, pour lequel la nécessité de justifier de l’urgence reposait précisément sur le constat de cet arrêté public, pour lequel nous étions évidemment particulièrement vigilant !

Nous dénonçons le scandale de la destruction de plus de 45 arbres de haute tige, dont certains centenaires, aujourd’hui, en plein dérèglement climatique, par le maire de l’Haÿ les Roses, M Vincent Jeanbrun !

AVANT

LUNDI 7 DÉCEMBRE 2020 - 11h00