A L’HAY LES
ROSES, LES ARBRES PLEURENT
L’Haÿ les Roses pour un bien disparu savait jouer
la ritournelle.
Alors, chants, poèmes, fêtes animaient cette
ballade culturelle.
Rural au début, ce chemin était bordé de
fermettes,
Urbanisée aujourd’hui, cette rue ne voit plus de
charrettes
Emprunter son parcours qui a vu défiler tant de
cornettes.
Des artistes, des artisans, des savants en ont vu
des soleils couchants !
Et puis ses quatre tourelles qui t’ont donné ton
nom, c’est émouvant.
Souvenons-nous, les charrons, les vignerons, les
marchands de charbon.
Tous ces champs, cette argile extraite, le fief a
vécu par son exploitation.
O artisans infatigables, vous avez maintenu par la
tradition sa préservation.
Un chemin devenu rue des Tournelles, l’histoire
t’a appelé Fraternité à la révolution.
Résidentielle, l’Haÿ a remplacé Lay en ajoutant
les roses à son nom.
Nobles, bourgeois, personnages connus de l’époque
ont amélioré les maisons.
Esprit de village, le clocher pas très loin pose
son ombre sur tes talons.
La Roseraie, le square arboré, l’église, bientôt
cette harmonie ne sera plus qu’illusion
La journée du Patrimoine t’a honoré en ayant
cherché des vieux clichés
En relatant tes souvenir, elle a posé un rayon de
soleil sur ton passé.
Saluons là ensemble, décrite, telle était ton
identité aujourd’hui abimée.
Voilà qu’une décision s’impose, l’insalubrité est
invoquée.
Alors supprimons ce lien culturel, démolissons
pour la modernité.
Disparu le Roman Populaire et ses onze mille
volumes variés
Idée lumineuse permettant des échanges entre de
nombreux lecteurs
Spécificité ne convenant pas par sa dénomination
instaurée.
Persuader que tout doit changer, on détruit les
valeurs
Accumulées, deux squares sont supprimés leurs
arbres tronçonnés.
Réaliser, mettre en œuvre dans l’Haÿ un choix
destructeur,
Aujourd’hui, la décision est prise, quel
raz-de-marée !
Implanter une place, des immeubles, la ville est
atteinte au cœur.
Tableaux idylliques présentés, idéalisés, la
nature est chassée.
Rue dont l’histoire, alliée à la culture laisse
place aux instigateurs
Empressés de saccager la nature, en bétonnant
notre ville éplorée.
Hervé Donjon - 6 septembre 2019
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