jeudi 9 juin 2022

LA HALLE DES... UN MONUMENTAL FIASCO

 

LA HALLE DITE « DES SAVEURS » : UN FIASCO « MONUMENTAL »

Où l’on voit que le Maire persiste à refuser d'informer les citoyens
et à ne prendre en compte aucun point de vue
ou propositions susceptibles de faire évoluer les choses !

Maintenant le fiasco du plan de circulation

Vous avez constaté les travaux divers qui se déroulent le long du boulevard Paul Vaillant Couturier, depuis de longs mois, sans avoir la possibilité de savoir de quoi il s’agissait, puisqu’aucun panneau d’information n’avait été posé, et qu’aucune information n’était donnée par la Mairie.

Mais chacun se doutait bien qu’il s’agissait de travaux en lien avec la future ouverture de la Halle des…

Et nous avons effectivement vu, en fin de travaux, que les 2 « tourne à gauche » sur le boulevard avaient été supprimés au profit d’un passage piétonnier supplémentaire (ce qui en fait 2) le long de la rue Thirard et l’apparition de marques en peinture avec une belle rondelle au milieu de la voie. Et dès les jours suivants, ce fût le bazar ! comme on pouvait s’y attendre, et surtout lorsqu’un bus tourne à gauche, tout est bloqué !
Depuis, plusieurs accidents ont eu lieu dont certains très sérieux…

Lors du dernier Conseil municipal, les élus ont eu droit à un dossier, sans plans (tel, par exemple, celui que nous joignons à cette lettre) qui visait à obtenir l’accord des élus sur des travaux déjà engagés par le Conseil départemental, avec participation de la ville pour 141 667 € (soit 50% du coût des travaux).

Rassurez-vous, la majorité a voté cette délibération « comme un seul homme », comme d’ailleurs un nouveau « règlement des débats du Conseil », qui tend à empêcher l’opposition de s’exprimer normalement et librement.

 Il s’agissait de deux points :

A -  La suppression des « tourne à gauche » (qui manifestement ne fonctionnent pas), aurait été engagée par la précédente majorité (de gauche) du Conseil départemental, sans que la ville en soit informée et ait pu s’y opposer !!!

Une fois de plus, le maire prend les l’haÿssiens pour des imbéciles et leur raconte n’importe quoi pour se défausser de ses mauvais choix. Alors que jamais le Conseil départemental n’a agi de la sorte et qu’il est manifeste que le seul objectif était de favoriser le passage vers cette fameuse Halle des… qui n’intéresse que le maire de l’Haÿ-les-Roses.

Il n’est pas sûr que le léger décalage des feux, récemment mise en place suffise à régler le problème de circulation.

 B -  Les travaux de la création d’un nouveau « tourne à gauche » au croisement du boulevard Paul Vaillant Couturier et de celui de la Vanne, n’ont pour objet que de permettre aux « nombreux » utilisateurs du parking souterrain de la Halle, de tourner vers Fresnes en sortant, pour toujours favoriser cette Halle, qui ne fonctionne pas !

 La circulation sur le boulevard va donc être une fois de plus coupée par un feu tricolore à moins de 100 m du précédent, pour servir la Halle, sous prétexte de sécuriser « la traversée piétonnière et cycliste » de bien peu de monde à cet endroit, et sans piste cyclable ni en amont, ni en aval…

Et de plus aux frais de la ville qui va participer pour 50% des travaux soit 141 667 € HT !

Dès les premières études rendues publiques, du projet de la Halle, ALUDHAY (après avoir dénoncé l’absurdité de ce projet pharaonique qui détruisait un très beau square), avait mis en évidence qu’aucune étude de circulation sérieuse n’avait été réalisée. Il y a certes, une étude d’une cinquantaine de pages dans le dossier de permis de construire, mais elle ne propose aucun aménagement, se contentant de dire que la Halle n’apportera aucune perturbation sérieuse à la circulation !

Autre élément de réflexion concernant la circulation qu’ALUDHAY avait mis en avant, à propos de la réalisation de cette Halle, c’était la mauvaise implantation du bâtiment par rapport aux besoins d’espaces que nécessitait la réalisation du grand boulevard urbain de liaison entre le centre historique de la ville et le quartier de la future gare de métro. Il faudra bien en effet prévoir des élargissements avec plantations et mise en place de larges trottoirs et pistes cyclables sur ce boulevard.

Mais l’implantation de la Halle bloque toute possibilité d’élargissement.

En fait, on constate, une fois de plus, que le maire entend « faire de l’urbanisme » seul, refusant toute réflexion croisée avec les citoyens comme il refuse toujours la création d’ateliers citoyens d’aménagement urbain.

ALUDHAY avait dénoncé de longue date le fiasco économique et financier de ce projet pharaonique.

Plan des aménagements           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 UN FIASCO FINANCIER, ÉCONOMIQUE, ÉCOLOGIQUE et HUMAIN...

LE FIASCO FINANCIER - L’ANALYSE DU BILAN COUTS/AVANTAGES

 Cette règle d’or, clairement exposée dans les textes, doit impérativement être respectée dans toutes les opérations d’urbanisme et par l’ensemble des responsables politiques, du maire au préfet en passant par les autorités intercommunales.

Il s’agit de s’assurer que le coût global de chaque opération d’urbanisme (coûts d’acquisition et de mise en état des terrains, coûts d’aménagement et de construction…) n’est pas disproportionné au regard des avantages que présente le projet (intérêt général ou public de l’opération, recettes attendues, impossibilité de trouver une solution alternative…).

 Force est de constater que cette analyse, essentielle pour la bonne gestion des finances de la ville, n’a pas été menée par les autorités locales !

 Dès le départ du projet, notre association a fait valoir ce point ainsi que bien d’autres dysfonctionnements dans le montage et la gestion  de ce projet. Et c’était bien avant que les coûts explosent ! En effet, à l’origine le coût global (aménagement, construction, honoraires) était évalué à près de 10.700.000€, un montant déjà disproportionné. Au 31 décembre 2020, l’aménageur CITALLIOS l’évaluait dans son compte-rendu financier à presque 15.300.000€, soit un « dépassement » de 4.600.000€ : plus de 40 % par rapport au budget initial, déjà pharaonique ! Et nous ne sommes peut-être pas au bout de nos (mauvaises) surprises…

LE FIASCO ÉCONOMIQUE

Sans compter que ce projet est aussi un fiasco économique que nous déplorons pour notre ville
Les commerçants « historiques » de l’ancien marché, qui étaient souvent présents depuis des décennies et que le Maire encensait pendant la pandémie de COVID ont été purement et simplement évincés… parfois même sous pression policière ! 

QUEL FIASCO HUMAIN !

Et pendant ce temps-là, la mirifique halle végète et n’est fréquentée que par une poignée de clients… malgré les efforts effrénés de la ville pour tenter d’attirer le chaland : publicité tous azimuts et dispendieuse, prise en charge par les finances locales et entraînant une forme de distorsion de concurrence vis-à-vis des commerçants de la ville qui n’ont pas la « chance » d’être hébergés dans la halle, organisation – toujours sous les auspices des finances de la ville – de toutes sortes d’évènements (fête des voisins ou de la musique, exposition lego dans ce qui devait être le « restaurant gastronomique » dont on  nous faisait l’éloge, etc).

Sans compter que la redevance que doit verser le délégataire qui gère le marché, déjà minime, risque bien de fondre comme neige au soleil, devant la désaffection des commerçants eux-mêmes puisque, moins de 3 mois après l’ouverture en grande pompe, de nombreux stands n’ouvrent plus tous les jours, certains n’ayant même jamais ouvert.

 LE FIASCO ÉCOLOGIQUE

Au fiasco économique, s’ajoute le fiasco écologique
Les arbres par dizaine annoncés par le maire pour remplacer l’ancien square, ne sont en réalité qu’une haie qui borde le site, plus quelques spécimens maigrichons d’arbres décoratifs : une vraie transition anti-écologique !
Merci pour le futur de nos enfants...

La destruction du grand square arboré en aoùt 2019

 

 

Annie Dyrek s'en est allée, une vie de combat pour la justice, la culture, la nature...

23 AVRIL 2022

Une résistante aux projets du maire nous a quittés.

Défenseur de la première heure du patrimoine arboré de notre ville, Annie Dyrek s'en est allée...

 

 Annie nous a quittés,

Cette belle amie, fidèle de longue date, courageuse et attentive aux autres, s’est éteinte samedi 23 avril.


Après François Dyrek, son mari, homme de théâtre chaleureux, rieur et briseur de tabous, qui avait tiré sa révérence, il y a quelques années, Annie a fermé le rideau au terme d’une vie bien remplie d’amours, de luttes, de fraternité et d’espoir indomptable.


Elle a toute sa vie fait le choix de se consacrer aux autres. Les enfants d’abord, par sa carrière d’enseignante, à l’humanité par la pertinence et la chaleur de son regard et de sa réflexion.
Elle était de celles et ceux qui ne supportent pas la bêtise et la méchanceté, le mensonge, la médiocrité et l’égoïsme.


Annie avait fait le choix de la défense de la nature pour l’homme, des combats pour préserver les équilibres naturels indispensables, et pour contribuer à l’accroissement de la biodiversité sous toutes ses formes. Elle participait activement aux luttes de l’association ALUDHAY par sa présence active à tous les rassemblements.

Qui ne se souvient d’Annie, assise avec Michèle Maudieu devant l’entrée du Parc de la Roseraie, tenant une banderole ou tendant un tract d’information aux passants étonnés de ce qu’ils apprenaient sur la nocivité des projets du maire et de la catastrophe écologique qui ne manquerait pas d’en résulter ?


C’est une amie très chère, un bel esprit, une militante acharnée et chaleureuse que nous venons de perdre.


Notre pensée va bien sûr d’abord vers ses enfants à qui nous présentons nos condoléances émues. Elle va également à tous ses amis – et ils étaient nombreux – qui l‘entouraient, l’écoutaient, aimaient partager ses idées ou débattre avec cet esprit ouvert et vif, et partager la tendresse qui l’animait.


Annie, tu nous manques. Tu nous obliges par la ténacité et l’ouverture d’esprit qui étaient les tiens, à être exigeants dans la poursuite de nos combats, comme dans notre ouverture et notre attention aux autres.

 

Annie, fidèle à tous nos points fixes devant
la Roseraie...et tenace dans ses combats

 

21 décembre 2019, devant le square S. Allende