mercredi 19 juin 2019

POUR LE MAIRE DE L’HAY LES ROSES, CURIEUSE CONCEPTION D’UNE « LARGE CONCERTATION » EN MATIERE D’URBANISME…


MASSIVEMENT, LA MAIRE FAIT DISTRIBUER UNE NOUVELLE LUXUEUSE BROCHURE DE PROMOTION MARKETING DU PROJET « CŒUR DE VILLE ».
POUR CONVAINCRE LES L’HAŸSSIENS, QUE CE PROJET EST « POUR TOUS » ?????
Il s’agit en réalité de brader des espaces publics (dont un square arboré implanté ici comme indispensable écran protecteur de la Roseraie) pour une importante opération immobilière privée, que de plus les L’Haÿssiens vont devoir financer en partie ! « un reste à charge pour la ville de moins de 16% du coût global ». Et avec, comme seul équipement public compensatoire, une modeste salle culturelle, inutile ici.
Cette brochure marketing « financée par l’aménageur » (c’est bien connu les aménageurs et les promoteurs sont des gens particulièrement désintéressés et généreux…) qualifie ce projet de « développement durable »… Une nouvelle fois, avec le même aplomb et avec les mêmes photos montages (« non contractuelles » nous est-il précisé) totalement contradictoires avec les plans réels, cette brochure nous dépeint un « idyllique » centre-ville, « trait d’union entre les quartiers… »
AINSI, ON Y PARLE D’UN « PROJET DE QUALITE », VALIDE NOTAMMENT PAR L’ABF (ARCHITECTE DES BATIMENTS DE FRANCE), LA DRIEA (DIRECTION REGIONALE ET INTERDEPARTEMENTALE DE L’EQUIPEMENT ET DE L’AMENAGEMENT).
Ce qui est faux car l’ABF et la seule MRAe (Mission Régionale d'Autorité Environnementale) ont émis des AVIS et non des validations.
Et pour ce qui concerne la MRAe, leurs AVIS particulièrement préoccupants restent toujours sans réponse, notamment en ce qui concerne :
ü  l’absence de réponse concernant les potentielles atteintes irréversibles aux prestigieuses collections de roses, uniques au monde par la suppression du boisement protecteur du square Allende,
ü  l’absence de réponse concernant la destruction inéluctable d’une riche biodiversité (faune et flore),
ü  l’absence de réponse à l’interrogation sur le possible développement naturel de plantations d’arbres à haute tige de plus de 10m dans la bande si étroite dite des 12m (9m en réel), annoncée « de protection » contre le préjudice visuel de co-visibilité depuis la Roseraie,
ü  l’absence de réponse aux demandes de garanties de pérennité pour cet « écran végétal » qui serait situé sur un espace privé (les copropriétaires qui auront payé très cher pour avoir une vue sur la Roseraie s’empresseront de faire raser ces arbres, s’ils survivent…, avec feuillage à 1-2 m de leurs balcons),
ü  l’absence de réponse à l’inefficacité probable d’un écran dit anti-racines de 1,50 m (les racines des arbres passeront en dessous),
ü  l’absence de réponse à la pertinence de replanter dans cette bande (dite de 12 m) des conifères (particulièrement fragiles, source de ravageurs et maladies pour les roses et qui acidifieront les sols…),
ü  l’absence de réponse concernant les nuisances majeures pendant les 4 ans du chantier pour les riverains, la clinique et la survie des collections de roses (poussières, vibrations, gaz d’échappement, circulation des camions, embouteillages, stationnements impossibles…),
ü  l’absence d’étude concernant le nivellement important du profil du coteau aux conséquences imprévisibles pour la stabilité des sols et en matière d’hydrogéologie,
ü  l’absence de réponse à l’obligation réglementaire de réduire l’impact de la  création d’importants îlots de chaleur sans solution compensatoire (hormis arroser massivement les toits l’été),
ü  l’absence d’analyse de l’aspect architectural et historique des bâtiments environnants le site d’implantation, avec une attention particulière à l’Église Saint-Léonard qui accueillera sur son parvis la future place publique (une architecture à la Disneyland totalement incompatible avec l’existant et le caractère patrimonial du site),
ü   
Liste non exhaustive des conséquences irrémédiablement prévisibles....
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DANS CETTE PLAQUETTE, ON Y PARLE EGALEMENT DE
« SEULEMENT 108 MESSAGES DEFAVORABLES » !
 Pourtant, M. Le Maire oublie :
Ø  Les plus hautes autorités en matière de rosiers (Société nationale d’Horticulture, Fédération mondiale des sociétes de roses, Société françaies des roses....), les historiens spécialistes de L’Haÿ comme de la Roseraie qui l’ont alerté ainsi que l’ABF sur les dommages irrémédiables du projet et offert leur contribution. Tous ont expliqué pourquoi ce projet était grave en matière d’impacts négatifs sur la survie de la collection de rosiers, d’atteinte à l’œuvre du concepteur, tous ont spontanémént proposé de faire part de leurs connaissances spécifiques en la matière … Ont-ils reçu une réponse ?

Ø  Lors de la consultation publique, les plus de 150 pages A4 de contributions techniquement argumentées défavorables à ce projet, contre quelques messages (de quelques mots…) qui y sont favorables.

Ø  Les 766 signatures sur papier (collectées sur le square tous les samedis entre 11h00 et 12h30, depuis novembre 2018), contre ce projet et pour la tenue d’un concours d’urbanistes, paysagistes et architectes, dans le cadre d’ateliers citoyens.

Ø  Les 15 700 signatures sur la pétition internationale, que le maire réfute avec mépris en arguant qu’elles sont fausses !

Ø  Les 3 heures de réunion publique du  mai où les interventions du nombreux public ont TOUTES été UNANIMEMENT contre ce projet.

Ø  Et bien sûr les avis alarmistes de la MRAe….


Décidemment, nous n'avons pas la même conception de ce que pourrait être un véritable projet concerté, co-construit à partir d'ateliers citoyens, avec le souci de maintenir un juste équilibre entre préservation de la Roseraie, des espaces verts et une approche urbanistique innovante, respectueuse d'une nécessaire démarche de transition écologique.



CONCERTAION ET RESPECT DE SES CONCITOYENS 
PAR M LE MAIRE,
QUELQUES EXEMPLES…
1   - Permis de démolir les maisons historiques de la rue des Tournelles en 2018
Le maire prétendait qu’elles étaient vétustes et dangereuse. Pour affirmer cela, il s’appuyait sur deux rapports d’huissiers attestant de cet état périlleux. ALUDHAY a demandé par courrier RAR ces rapports que le maire doit fournir : pas de réponse !
La maison du 17 rue des Tournelles avait été réhabilitée 10 ans plus tôt par la ville pour y installer la Maison du Roman Populaire. ALUDHAY a demandé que lui soient communiqués les rapports du Contrôleur technique de l’opération et le rapport final du chantier conduit par les services techniques de la ville, que le maire doit fournir: pas de réponse !
2   - Installation de la « base de vie » de l’entreprise BIR sur le square Allende, pour les travaux d’extension du réseau de géothermie en mai 2019 
Personne ne mésestime l’intérêt de développer le réseau de géothermie qui va alimenter de nouveaux bâtiments au bas de la rue de la Cosarde. Mais autoriser l’entreprise à installer sa base de vie, c’est-à-dire ses baraquements, ses dépôts de sable, cailloux, ses tubes et ses camions en plein milieu du square, à deux pas de la Roseraie : Non !
L’autorisation de l’Architecte des Bâtiments de France n’a pas été donnée. La proximité de la Roseraie  rend totalement incompatible cette installation de chantier. D’autres espaces auraient pu être choisis pour cela, comme par exemple le parking de la sous-préfecture.
Pour obtenir le respect du square et la protection de la Roseraie, ALUDHAY a déposé un référé suspensif et un recours au fond, auprès du Tribunal Administratif de Melun, contestant l’arrêté du maire affiché sur les lieux, réglementant la circulation sur le parking, pour permettre l’installation de l’entreprise.
Le Tribunal a rejeté le référé suspensif arguant du fait que l’arrêté du maire ne vise pas l’autorisation d’installation de l’entreprise, mais seulement la restriction du stationnement
ALUDHAY a donc demandé au maire la communication de l’autorisation administrative qu’il a donné à l’entreprise de s’installer : « On consulte le service juridique pour vérifier si on est obligé de communiquer le document… » ! Une semaine après et un courrier RAR adressé au maire, pas de réponse !
3   - Parking provisoire de la rue des Tournelles 
Un permis d’aménager a été accordé à Citallios. Après un 1er refus de l’ABF, le maire a fait un recours devant le préfet de région, qui impose ses vues à l’ABF… le permis d’aménager a été accordé.
Le chantier commence. Un permis d’aménager modificatif est déposé. Le chantier continue.
Ce modificatif est retiré par le maire comme illégal, et un autre permis d’aménager est déposé, qui demande l’accord de l’ABF. Les travaux continuent néanmoins, alors que l’ABF n’a pas encore donner sa réponse et pourrait à nouveau refuser ce permis ! Le chantier réalisé est très différent des plans du premier permis d’aménager. Le maire engage donc la ville sur des hypothèses non vérifiées.
ALUDHAY a déposé un recours gracieux auprès du maire, contestant le projet qui prévoit des plantations d’arbres à l’emplacement où devrait être reconstruit un bâtiment respectant les règles du PLU, lorsque le Parking provisoire sera supprimé : Pas de réponse.
En 2018, le maire avait déclaré que les riverains de la rue des Tournelles seraient consultés lorsqu’un projet serait prêt : à ce jour le chantier avance mais les riverains attendent toujours que le maire les consulte !
4   - Pétitions contre le projet Coeur de Ville 
Lorsqu’on lui présente les 15 700 signatures de la pétition internationale contre le projet Coeur de Ville pour protéger la Roseraie, le maire fait semblant de croire que ce sont de fausses signatures ; qu’il s’agit d’un complot contre lui…
Pourtant, parmi ces signatures, il y a plus de 1 000 avis exprimés et argumentés, qui disent clairement qu’ils ne veulent pas de ce projet : avis de robots ?
Et nous accumulons plus de 760 signatures sur papier, recueillies depuis des semaines  sur le point fixe du square, le samedi matin ! Fausses signatures aussi ?
5   - Ou sont passées les 100 places de parking souterrain public du projet Coeur de ville, que Citallios entend faire payer 1 700 000 € à la ville ?
Dans l’article du journal municipal qui relate la dernière séance publique à l’auditorium, au cours de laquelle le maire a présenté son projet Coeur de Ville « prêt à être construit », il annonce toujours 100 places de parking souterrain public !
Mais l’examen du dossier de permis de construire lors de la consultation publique, montre qu’il n’y en a que 36 en réalité !
A moins que la maire ait l’intention de faire payer à la ville les places attachées aux commerces qui sont imposées par le PLU et que doivent payer les commerces ?
6   - Suppression sur le square Elmelik (devant la mairie) de l’arbre de Judée, classé « Arbre remarquable » et préservé à ce titre par le PLU.
On entend dire… On vérifie en allant aux services techniques de la ville où nous est présenté le plan de transformation du square Elmelik. Présentation rapide avant que le directeur des services, sur ordre du maire, ne nous demande (aimablement) d’évacuer les lieux !
Il y a donc bien un avant-projet de réalisation de parc de jeux pour enfants petits et grands, sur ce square. Ce qui implique la disparition de l’arbre de Judée et peut-être l’Eglantier commémorant la de la Révolution de 1789 !
Qui est au courant ? qui a été consulté ? Même pas les élus du Conseil Municipal…

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NON VRAIMENT LE MOT CONCERTATION N'A PAS LE MEME SENS POUR NOUS QUI PRONONS L'IMPLICATION CITOYENNE DANS DES ATELIERS OUVERTS A TOUS, AVEC UNE RECHERCHE EXHAUSTIVE D'INFORMATIONS OBJECTIVES. UNE DEMARCHE RESPONSABLE ET RESPECTUEUSE DE TOUS LES AVIS ET DE TOUTES LES SUGGESTIONS.

AVEC VOUS, NOUS POURSUIVONS SANS RELACHE LES INTERVENTIONS CONTRE CE PROJET DEMESURE DIT COEUR DE
VILLE MAIS AUSSI CONTRE LES DEUX AUTRES PROJETS D’URBANISME DU MAIRE, DISPROPORTIONNES et DESTRUCTEURS D’ESPACES VERTS (square Léon JOUHAUX, Paul HOCHART) !

D’AUTRES CHOIX URBANISTIQUES INNOVANTS SONT POSSIBLES QUI PRESERVENT LE BIEN COMMUN DANS UNE DEMARCHE RESPECTUEUSE DES ESPACES NATURELS, ET QUI DEVRAIENT LAISSER AUX GENERATIONS FUTURES UNE VILLE AGREABLE A VIVRE ET DURABLE.