DENSIFICATION DE L’HAŸ LES ROSES, LES PROJETS DU MAIRE VONT BIEN AU DELÀ DU PLAN LOCAL D’AMÉNAGEMENT DE LA VILLE, LES ÉQUIPEMENTS PUBLICS NE SUIVENT PAS
(places en écoles, crèches, accueil des séniors, équipements culturels et sportifs, équipements médicaux-sociaux, sociaux-éducatifs, circulations douces, espaces verts…)
S’appuyant sur l’évènement majeur que constitue l’ouverture de la gare de métro sur le secteur Lallier en 2024, la municipalité a fait le choix de transformer profondément l’aménagement urbain d’ici 2030.
A l’horizon 2030
Exigences du
SDRIF1
1750 logements à construire, soit 4200 habitants supplémentaires (2)
3500 logements vont être construits (estimation), soit 8400 habitants supplémentaires
1 SDRIF, schéma directeur de la région Ile-de-France (outil de
planification de l’Etat)
2 (base 2,4
habitants par logement cf PLU 2014)
On constate que les prévisions prises en compte dans le PLU en vigueur mettent en évidence une très large sous-estimation des besoins en équipements, correspondant à l’augmentation de la population induite par ces programmes de construction.
QUARTIERS LALLIER-GARE et P. HOCHART
A ce jour, les équipements scolaires prévus sur ces deux ZAC répondent sensiblement aux nouveaux besoins, les équipements sportifs compensent à peine la suppression du grand gymnase existant à Lallier. Pour le reste, il n’est prévu aucune création de crèches publiques (les moins onéreuses pour les familles), d’équipements culturels (autre que deux petites salles polyvalentes), de nouveaux équipements médico-sociaux, sociaux-éducatifs, etc.
Et, sur les îlots voisins, concernant les nouvelles opérations immobilières induites par l’émergence de la gare, rien non plus.
Vue sur le quartier de la gare (tirée du dossier de Création de la ZAC multisite Lallier - 2020) |
Perspective des futurs bâtiments de la pointe Hochart (source Eiffage - décembre 2019). NDLR : étrange ! les hauteurs ne sont pas visibles : Il y aura là notamment une tour de 14 étages ! |
POUR LES AUTRES QUARTIERS
Quant au reste du territoire communal, comprenant les autres opérations initiées par la puissance publique (Locarno et Cœur de ville), celles qui vont se bâtir sur des terrains que la ville met en vente (îlot Chevreul et Pointe du Calvaire) et les opérations diffuses (permis de construire déposés et accordés à ce jour pour d’ores et déjà 300 nouveaux logements sur des terrains privés rachetés par des promoteurs), aucun équipement nouveau (hors remplacement de la médiathèque existante).
ET IL S’AGIT LA DE PRÈS DE 1 000 LOGEMENTS QUI VONT SURGIR DE TERRE
Certes, la ville récupère la taxe d’aménagement que versent les promoteurs lors d’une réalisation, mais celle-ci est largement insuffisante pour permettre la réalisation de réels équipements publics. Et aucun foncier n’est disponible pour les accueillir s’ils ne sont pas, au préalable, prévus et insérés dans les nouvelles opérations.
Ce qui nous semble extrêmement problématique au regard de la mission d’aménagement public portée par la ville et le territoire Grand Orly Seine Bièvre, qui se doivent de prévoir la globalité de l’aménagement urbain sur une échéance donnée, en l’occurrence 2030, en correspondance avec l’accroissement du nombre de logements sur la ville et donc de sa population.
Certes, le PLUI3 permettra un nouveau diagnostic et l’énoncé de nouvelles prévisions. Mais, au vu des procédures réglementaires, son application ne sera au mieux effective qu’à l’horizon 2030. D’ici là, aucune contrainte nouvelle ne s’imposera aux aménageurs et constructeurs.
3 - Plan Local d’Urbanisme Intercommunal prévu pour 2025 (24 communes concernées)
L’association
ALUDHAY, dont c’est l’objet, s’interroge sur ce manque de réflexion urbaine, et
bien sûr aussi sur l’absence d’une réelle concertation avec les citoyens,
avant que soient lancées les quatre grandes opérations décidées par le maire.
Certes, nous partageons l’analyse sur la nécessité de transformer la ville. Mais notre réflexion englobe le développement de l’emploi tout en y construisant les logements dont les l’Hassiens ont besoin, en prévoyant les équipements et les déplacements sous toutes leurs formes, indispensables à une vie de qualité ainsi que la préservation et l’accroissement des espaces verts et de la biodiversité, qui sont actuellement inférieurs à la moyenne départementale.
LANCER DE GRANDES OPÉRATIONS IMMOBILIÈRES SANS AVOIR FAIT CE TRAVAIL PRÉALABLE, Y COMPRIS EN Y ASSOCIANT LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE LES CITOYENS, C’EST JOUER LE JEU DE LA SPÉCULATION IMMOBILIÈRE SUR LE DOS DE LA POPULATION !
Faut-il rappeler que jamais les programmes de ces opérations n’ont été soumis à une réelle discussion du Conseil municipal avant de lui être présentés pour approbation, et qu’aucun de ces mêmes projets n’a fait l’objet de la présentation de variantes, pour ne pas parler de l’absence totale de concours d’architectes et d’urbanistes !
Il s’agit pourtant d’opérations initiées par la ville et réalisées sur des terrains de la ville !