dimanche 14 avril 2019

CONSULTATION PUBLIQUE : TEXTE DEPOSE PAR D. HOCHSTETTER LE 12 AVRIL


 NE PAS HESITER A DEPOSER UN AVIS SUR LE REGISTRE EN MAIRIE 
JUSQU'AU 03 MAI 2019
CI-DESSOUS UN ARGUMENTAIRE SUPPLEMENTAIRE DETAILLE


Texte déposé par Denis Hochstetter, dans le cadre de la consultation publique, sur le dossier de permis de construire de l’opération Cœur de Ville.
Texte de 3 pages, déposé le 12/04/2019.

Les diverses présentations de ce projet, par le maire, et l’examen des dossiers de Permis de Construire + étude d’impact + avis de la MRAe + addendum en réponse de EMERIGE, confirment le caractère inexact des qualités avancées. En effet :
-Le respect du caractère historique du site est faux.
-Le choix urbanistique du projet présenté par le maire et concrétisé par les dossiers PC est erroné.
-Le programme de l’opération Cœur de ville est mauvais pour la ville
-L’affirmation de la nécessité de construire 136 logements sur ce site est faux.
-Le projet ne respecte pas le PLU sur un certain nombre de points.
-Le projet ne préserve ni n’améliore le paysage.
-Les choix architecturaux sont infondés et ne respectent ni l’échelle, ni les caractéristiques du patrimoine historique du site.
-Les visions exposées pour les déplacements et le stationnement sont floues et inexactes en ce qui concerne le stationnement.

1- Sur le plan de l’urbanisme :

1a- Le parti choisi d’éventrer la rue des Tournelles (après avoir démoli les vieux bâtiments de la rue des Tournelles en contradiction avec le PLU) en démolissant le 10bis de la rue et en alignant la rue des Tournelles avec la rue Watel redressée, est une  atteinte directe à la qualité patrimoniale du site. Ce qui a été largement développé par des personnalités qualifiées auprès du maire comme de l’ABF.
1b- Le choix urbanistique de développer le « centre dynamisé » sur le site de l’entrée de la Roseraie est erroné et traduit une vision médiocre du développement urbain.
En effet, en s’appuyant sur l’événement central que constitue l’arrivée de la gare de métro à l’est de l’autoroute en 2014, il apparait bien que c’est à l’est de la ville que va se développer l’activité est-ouest mais aussi nord-sud de la ville. Ce sera également à l’est que se trouvera 70 % de la population de la ville et l’essentiel des besoins, auxquels la ville devra apporter des réponses.
C’est donc, compte tenu de la géographie particulière de la ville, à une vison bipolaire de la ville qu’il faut s’attacher, avec la nécessité de penser et organiser l’apparition d’un grand boulevard urbain reliant ces deux pôles, équipé d’une navette électrique ou hydrogène, réduisant le trafic automobile.
Et tout au long de ce grand axe de la ville, restructurer en conséquence le secteur Locarno avec la reconstruction du marché + activités dont la poste et peut-être « Monoprix », la médiathèque et des services sociaux et des logements.
Préserver et restructurer le square Léon Jouhaux comme espace de respiration verte le long de l’aqueduc de la Vanne, et comme espace de forte convivialité depuis des décennies.
Cette prise en compte à leur bonne échelle, des éléments structurants majeurs du paysage urbain, conduisent à un tout autre programme d’aménagement urbain que celui qui a été choisi, sans la moindre concertation, par le maire et mis en pratique par Citallios et le promoteur EMERIGE.
3- L’affirmation du besoin de construire 136 logements devant la Roseraie est infondée au vu d’un examen sérieux de l’évolution de la construction sur la ville au regard des besoins et exigences du SDRIF (2 000 logements entre 2016 et 2030).
Les prévisions de constructions de logements annoncées par le maire dans les 10 prochaines années, sont de 1 500 sur les secteurs Paul Hochart, gare, Locarno, centre-ville, sans répondre aux potentialités offertes par le PLU quant à la densification du secteur de la gare, notamment.
Les constructions induites en périphérie de la gare et sur les autres secteurs de la ville, de la Vallée Aux Renards au Petit Robinson, compris le centre-ville libre, conduisent à un total de 1 500 logements qui ajoutés au secteur semi-public avoisinent les 3 000 logements !
On voit donc que l’exigence du SDRIF est largement dépassée et que les 136 logements de luxe du Cœur de Ville sont totalement superflus. D’autant que la demande réelle de logement sur la ville, de l’ordre de 1 500 inscrits au fichier de demandeurs de logements de la ville, correspond à celle de familles dont les ressources ressortent des possibilités offertes par les seuls PLAI !
4- Le dossier contient des incohérences ou irrégularités par rapport au PLU
En effet, La suppression de l’espace vert Allende pour construire des logements et un Monoprix, est en contradiction avec l’affirmation du PADD que « le volet développement du projet se décline uniquement dans le cadre d’opérations de requalifications et de renouvellement urbain, ce qui se traduit par une non consommation d’espaces naturels ».
L’article UA-12—2 applicable à la zone UAr, portant sur les règles d’implantation des bâtiments en limites latérales des propriétés et sur la longueur des pignons sur ces limites, n’est pas respecté.
La hauteur plafond de 12m prévue au PLU côté Roseraie n’est pas respectée.

2/ Sur l’incidence du projet Cœur de ville sur le paysage.

Les assertions du maire reprises dans le dossier Permis de Construire «  le projet va organiser le lien entre la ville et la Roseraie », sont totalement infondées. Les 50 000 visiteurs annuels n’ont pas attendu ce projet pour découvrir la Roseraie et seraient certainement plus attirés par un bel espace végétal réhabilité devant l’entrée de la Roseraie que par les portes d’un commerce alimentaire type Monoprix ! C’est un peu, du point de vue commercial, inverser les termes du problème !
Le dossier fait également valoir que des mesures seront prises pour « atténuer l’impact visuel du projet » par rapport à la Roseraie, par l’implantation d’une haie d’arbres dans une bande de 12m. Aujourd’hui, on peut voir depuis la Roseraie le clocher de l’église du vieux centre. Demain, on verra des bâtiments que ne pourront cacher une haie d’arbres qui priverait les copropriétaires de la vue sur la Roseraie que leur vend le promoteur.
Par contre les racines des arbres sauront bien, elles, porter préjudice aux roses Thé anciennes et fragiles, que se feront également un plaisir d’attaquer les nouveaux parasites et insectes apportés par les conifères prévus.
Quant aux prétendus 150 arbres que le maire veut faire planter sur la nouvelle place, il suffit de regarder les plans et de compter pour constater qu’il s’agit là encore que d’un leurre. Sans compter les 20 à 50 ans nécessaires pour leur croissance et l’effet de chaleur que va développer ce projet que prétendent compenser les trois petites terrasses maigrement végétalisées du projet.


3/ Le choix architectural fait pour le projet ne respecte pas le site et son caractère patrimonial.

Le projet prétend créer une place dans une ambiance et une architecture de village.
Mais c’est une architecture massive, d’image néo-Haussmannienne qui est présentée par le projet, celle d’une place de ville, et notamment parisienne.
Il est également aisé de constater la complète rupture d’échelle, en largeur et en hauteur des bâtiments du projet par rapport à l’environnement immédiat des « communs » de la Roseraie comme de l’église Saint Léonard.
Les principes d’élaboration du projet que le maire conteste, puisqu’il a fait voter par le Conseil Municipal trois chartes contraignantes, obligeant notamment les promoteurs à construire des bâtiments avec logements mono-orientés, ne sont pas respectés ici !
Le maire a dit le regretter en raison du fait que les Permis de Construire de cette opération sont déposés !
Mais comment accepter qu’il signe après la consultation publique, les permis de cette opération qui ne lui convient pas ???
Il faut, avec un peu de cohérence et d’honnêteté intellectuelle, qu’il retire ces dossiers et fasse remanier le projet pour le rendre conforme à ce qu’il estime lui-même utile et nécessaire à la ville.

4/ Sur la circulation et le stationnement prévus dans le projet
Des déclarations contradictoires parcourent les documents « phraséeux » du dossier, privilégiant tantôt les transports en commun, les circulations douces, tantôt la voiture, pour favoriser la chalandise !
Quant aux fameux 100 places de parking public, que Citallios revend à la ville pour près de 1 800 000 €, on en trouve la trace sous forme de 36 dans un dossier et zéro dans un autre. Cela fait désordre, mais pose surtout une question sur les engagements de la ville, c’est-à-dire de nos finances, dans le financement peu clair de cette opération.

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