vendredi 12 juillet 2024

POUR Y VOIR CLAIR DANS LES RECOURS...

 ARTICLE PUBLIÉ DANS NOTRE NEWSLETTER n° 64 de mars 2024
voir le détail et autres articles de cette lettre, dans le menu "Newsletters" et notamment pourquoi la municipalité brade-t-elle les terrains communaux à l'aménageur CITALLIOS ?


POUR Y VOIR CLAIR DANS LES RECOURS DÉPOSÉS CONTRE LES PROJETS DU MAIRE

 

Dans un article du bulletin municipal de février 2024, le maire s’emporte contre les « 12 recours » intentés par « l’opposition » contre ses projets, tous rejetés par la juridiction administrative, et les 4 nouveaux recours qui auraient été intentés en 2023, non encore jugés.

Il menace même les opposants d’une plainte pour "recours abusifs", qui auraient coûté 1 million € pour les retards imposés à la ville !

 

MISE AU POINT ET EXPLICATIONS SUR LES DIVERS RECOURS MENÉS CONTRE LES OPÉRATIONS D’URBANISME DU MAIRE, FONDÉES SUR SON REFUS DE TOUTE DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE !

 


Précisons d’abord que ces recours (liste en fin de page) ont été portés après un rejet méprisant des « recours gracieux » qui lui avaient été adressés dans un premier temps, et qui auraient pu permettre d’initier rencontres et échanges positifs, entre ce nouveau maire élu en 2014 et sa population !
Une telle démarche est effectivement plus riche dans ses résultats et permet d’alerter, notamment, sur les risques contentieux que comporte telle ou telle disposition d’un permis de construite.
Car c’est bien parce qu’il y a des problèmes juridiques et financiers que ces actions ont été nécessaires.
 
UN « NOUVEAU CENTRE HISTORIQUE » : AUCUNE ÉCOUTE DÈS 2016
 
Si le maire de l’Haÿ-les-Roses avait, comme ceux des villes voisines (telle Chevilly-Larue, voir en bas de cette lettre d'information), ouvert une large concertation pour concevoir « un nouveau centre-ville », avec mise en place d’ateliers citoyens, travaillant sur une durée d’une année, à la définition d’un projet concerté pour le centre-ville, il est évident que le résultat aurait été tout autre et qu’un consensus aurait été trouvé, respectant les 45 grands arbres du parc Allende inclus dans le périmètre historique de la Roseraie départementale ; tout en permettant la création d’une grande place publique avec la construction de quelques dizaines de logements, avec quelques commerces et brasserie.


Mais il a préféré présenter, dès 2016 à l’auditorium trois projets élaborés sur la même thématique, et déclarer avoir lui-même choisi l’un d’eux ; entendant d’une oreille déjà sourde les premières suggestions, remarques et critiques argumentées, dont il n’a jamais voulu tenir compte !
Surdité dont il a fait rapidement une règle de gestion.
 
ET PAS SEULEMENT POUR LE CENTRE HISTORIQUE…
 
Il aurait été aussi très intéressant et utile de le voir prendre en compte et exposer la perspective des grands projets qu’il envisageait de lancer à l’Est de la ville, de l’autre côté du pont de l’autoroute, autour de la future gare de métro, comme première approche de ce qui allait conduire la ville à une bipolarité de ses centres : l’un ancien et historique, l’autre moderne et potentiellement actif.
Car enfin, quel besoin, sauf celui d’un esprit mercantile et peu sensible au domaine culturel, y avait-il à vouloir implanter un "Prisunic" à l’entrée de la Roseraie, plutôt que de développer le caractère culturel et historique du lieu, préservant l’écrin vert imaginé par Edouard André, concepteur de la Roseraie, en renvoyant le commerce et l’activité au centre économique de la gare.
Ce qui rééquilibrait d’ailleurs le territoire de la ville. Mais même ce choix, il l’a raté ! préférant vendre les terrains de la ville aux promoteurs plutôt que d’implanter de l’activité à l’échelle des possibilités offertes par la construction de la gare de métro.
 
Toute cette conception de l’aménagement a commencé par le choix de faire passer « sa » ville de 31 000 à 40 000 habitants d’ici 2030, cela devait s’élaborer dans le seul secret de son cabinet, et surtout pas dans le cadre d’une conception démocratique et citoyenne.
Cherchez quelles réunions du Conseil municipal ont vu s’engager un large débat sur ces questions d’aménagement de la ville et permis de définir démocratiquement les programmes des cinq grandes opérations ?
Ce qui est d’autant plus préjudiciable aux l’Haÿssiens, qu’il a inscrit sa conception de l’aménagement et notamment du logement du plus grand nombre dans une vision rétrograde du « logement social » assimilé au Ghetto, banni au profit de la sacro-sainte accession à la propriété, comme condition de la stabilité sociale et de la vertu citoyenne.
Faut-il rappeler que 70% des familles d’Ile de France sont ressortissantes du logement dit « social », et qu’à l’Haÿ-les-Roses, plus de 50% des familles sont locataires, dont seulement 29,5% dans ces fameux
« logements sociaux », parce que les autres sont obligées de louer cher dans le privé ou ne trouvent pas de logement !
Le plus absurde et scandaleux étant que les promoteurs des opérations d’accession privée ne parviennent pas à vendre ou simplement à lancer


leurs opérations tant prisées par le maire !
Ainsi, Vinci qui est promoteur de l’opération Pointe du calvaire, doit-il introduire une part de logements sociaux dans l’opération pour obtenir son financement !
 
N’y aurait-il pas d’autres façon d’aménager la ville et de répondre aux besoins réels de la population, en construisant et en rénovant des logements pour tous ?
La majorité des habitants, y compris les petits propriétaires de pavillons ou logements en copropriété souvent à la limite de la précarité, dont les enfants cherchent aussi un logement, ne voient-ils pas le besoin de
« logement de qualité pour tous », en dehors de la promotion privée lucrative et même spéculative ?
Le temps est venu d’une large prise en compte de toutes ces questions.

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