lundi 9 septembre 2019

A L’HAY LES ROSES, LES ARBRES PLEURENT


A L’HAY LES ROSES, LES ARBRES PLEURENT


L’Haÿ les Roses pour un bien disparu savait jouer la ritournelle.
Alors, chants, poèmes, fêtes animaient cette ballade culturelle.

Rural au début, ce chemin était bordé de fermettes,
Urbanisée aujourd’hui, cette rue ne voit plus de charrettes
Emprunter son parcours qui a vu défiler tant de cornettes.

Des artistes, des artisans, des savants en ont vu des soleils couchants !
Et puis ses quatre tourelles qui t’ont donné ton nom, c’est émouvant.
Souvenons-nous, les charrons, les vignerons, les marchands de charbon.

Tous ces champs, cette argile extraite, le fief a vécu par son exploitation.
O artisans infatigables, vous avez maintenu par la tradition sa préservation.
Un chemin devenu rue des Tournelles, l’histoire t’a appelé Fraternité à la révolution.
Résidentielle, l’Haÿ a remplacé Lay en ajoutant les roses à son nom.
Nobles, bourgeois, personnages connus de l’époque ont amélioré les maisons.
Esprit de village, le clocher pas très loin pose son ombre sur tes talons.
La Roseraie, le square arboré, l’église, bientôt cette harmonie ne sera plus qu’illusion
La journée du Patrimoine t’a honoré en ayant cherché des vieux clichés
En relatant tes souvenir, elle a posé un rayon de soleil sur ton passé.
Saluons là ensemble, décrite, telle était ton identité aujourd’hui abimée.

Voilà qu’une décision s’impose, l’insalubrité est invoquée.
Alors supprimons ce lien culturel, démolissons pour la modernité.

Disparu le Roman Populaire et ses onze mille volumes variés
Idée lumineuse permettant des échanges entre de nombreux lecteurs
Spécificité ne convenant pas par sa dénomination instaurée.
Persuader que tout doit changer, on détruit les valeurs
Accumulées, deux squares sont supprimés leurs arbres tronçonnés.
Réaliser, mettre en œuvre dans l’Haÿ un choix destructeur,
Aujourd’hui, la décision est prise, quel raz-de-marée !
Implanter une place, des immeubles, la ville est atteinte au cœur.
Tableaux idylliques présentés, idéalisés, la nature est chassée.
Rue dont l’histoire, alliée à la culture laisse place aux instigateurs
Empressés de saccager la nature, en bétonnant notre ville éplorée.

Hervé Donjon - 6 septembre 2019

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