3-OPÉRATION
LOCARNO (à la place de l’ancien marché) : un projet qui évolue sans cesse. Qu’en savent les L’Haÿssiens ?
Les
dernières informations sur ce projet, auxquelles ont eu droit les L’Hayssiens,
dans le cadre de l’Enquête publique sur le déclassement du parking Locarno en
vue de sa vente à Citallios, sont une fois de plus différentes de celles
présentés dans le dossier de Subvention de la Région Ile-de-France, lui-même
différent des présentations succinctes antérieures…
On
se demande donc quelles études sérieuses ont été faites pour ce
projet ? et pourquoi les images présentées dans les dossiers sont
à chaque fois différentes des précédentes ?
Certes,
le dossier n’en est pas tout à fait au stade du permis de construire, mais il
est évident que les esquisses d’avant-projet sont réalisées par l’architecte
déjà choisi par l’aménageur Citallios, puisque celui-ci est en mesure
d’énoncer le nombre et la typologie des logements qu’il va faire réaliser par
son promoteur qu’il a également probablement déjà choisi…
Citallios
a ainsi pu établir des prévisions financières qui lui permettent
aujourd’hui de demander à la ville d’augmenter le nombre de logements
initialement prévus, (moyennant une légère augmentation du prix du terrain
que lui vend la ville) et définir le montant de la subvention que devra
verser la ville (données qui ressortent du dossier d’enquête publique sur le
déclassement du parking Locarno).
Ceci
fait l’objet de modifications (avenants) à la convention passée entre la
ville et Citallios en 2018, votées par le Conseil municipal le 30 juin
2022.
Dans
son état actuel, le projet comportera donc environ 280 logements (19 500
m2 de logements dont 3 900 en locatif social), 1 500 m2 de
commerces et 4 500 m2 d’équipements publics comprenant la Halle
commerciale et la Médiathèque qui devrait se situer autour de 2 500
m2 (cette dernière remplaçant la médiathèque actuelle de 1 800
m2, qui aurait pu être agrandie et réhabilitée, mais qui sera démolie).
On
note donc qu’aucun équipement à caractère social n’est prévu : école,
équipement de quartier (qui n’existe d’ailleurs pas dans la cité Thirard). Ce
qui bien sûr s’avère totalement insuffisant. Il est d’ailleurs indiqué sur le
plan une « crèche », que l’on ne retrouve pourtant pas dans le
dossier, en tout cas sous forme d’une crèche publique.
Nous
rappelons qu’une nouvelle Etude d’Impact va être faite à la demande de la
MRAe (Mission Régionale d’Autorité Environnementale), qui portera
particulièrement sur les questions de santé publique, à travers les
pollutions du sol, de l’air et du bruit.
Rappelons
que les bâtiments prévus, à ce jour, s’élèveront à environ 22m (R+7) juste
devant l’autoroute A6 ; les 50 logements sociaux étant « évidemment »
prévus en bordure de l’autoroute A6 qui fait à cet endroit 14 voies de
largeur, et n’en seront « protégés » que par le petit mur
existant !
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5-Des ÉTUDES
D'IMPACT complémentaires sont demandées par la Mission Régionale de
l’Autorité environnementale
(MRAe) sur la ZAC Paul Hochart et sur
l'Opération Locarno.
Pour la ZAC Paul Hochart, il y aura donc
prochainement une Étude d’Impact complémentaire faite sur le secteur
Est (à l’extrémité Est de la ville), pour les bâtiments de la deuxième
tranche de logements qui sont le long de la RD7 (ex RN7).
Ce complément d’étude est
demandé par la MRAe, en raison de l’insuffisance et du manque de précision des
Plan de
masse ZAC Paul Hochart - source officielle
dossiers produits
initialement.
La MRAe demande en
particulier, pour garantir au mieux la santé publique des futurs habitants, que
soient précisées les mesures que prendra le constructeur des bâtiments pour que
les logements soient le mieux possible préservés des nuisances du bruit de
l’avenue RD7 et des effets de la pollution des sols dont les études ont montré
qu’ils sont fortement pollués, notamment par l’existence antérieure d’une
station-service à cet emplacement.
Il ne suffit pas d’écrire,
comme ce fût le cas dans les dossiers préliminaires, que « les
logements sont à double orientation et permettent donc de préserver
les pièces de nuit en les plaçant côté ouest, vers les jardins… ». Ce
qui est simplement impossible avec des bâtiments épais (plus de 15m),
présentant des logements sur chaque façade, desservis par un grand couloir
central. Il faut le prouver, et pour cela présenter des dispositions qui le
permettent effectivement.
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6 - ENQUÊTES PUBLIQUES de
cet été.
Trois Enquêtes publiques se sont
déroulées en juin
1-Déclassement du Parking
Locarno,
2-Déclassement du Parking de la
pointe du Calvaire (à côté du cinéma La Tournelle)
3-Mise en conformité du règlement du
lotissement centre de l’Hay avec le PLU.
Même si cela peut paraître – à ce
stade – décevant et donc à améliorer, nous devons dire
quelques mots de ces enquêtes. Notamment sur les deux premières
qui posent des problèmes réels.
Déclassement du Parking Locarno
(ancien marché) : ce dossier de déclassement, qui
doit permettre à la ville de vendre à Citallios cette
propriété foncière de la ville, a mis en évidence la perte
publique de plus de 300 places de stationnement gratuit, qui
sont remplacées par 170 places payantes.
Ce sont notamment les résidents de
la cité Thirard et ceux des rues proches du marché qui se
voient privés de places. On remarque d’ailleurs que le parc
de 50 places situé au sud de la rue Thirard, fermé par des
barrières et payant, est vide ! Qui a payé ces
travaux ? Il n’en a même pas été fait mention au Conseil
municipal.
Dans son rapport, la commissaire
enquêtrice note ces problèmes comme bien réels, mais renvoie
simplement à une « étude de circulation de 2018… »,
dont personne ne connait la teneur.
Déclassement du Parking de la pointe
du Calvaire : même démarche
pour la ville. Il s’agit d’un parking d’une quinzaine de places, très
utilisé par les personnes utilisant les équipements publics
voisins : groupe scolaire, Conservatoire départemental
de musique, cinéma La Tournelle, et également simplement par
les clients des commerces de la rue Dispan.
Nous avions indiqué dans notre
réponse qu’il nous paraissait nécessaire que ces places de
stationnement, publiques et gratuites, soient retrouvées, par
exemple, en sous-sol de l’opération de logement à venir ou en
rez de chaussée de cette même opération.
Réponse de la commissaire
enquêtrice, qui ne nie pas le problème : « cette
question est à étudier dans le cadre de l’étude
de circulation de 2018 » ! dont on ne
connait toujours pas la teneur, ni si elle est toujours en
cours ou achevée.
Pour toutes les autres questions
majeures, qui portaient sur la finalité de ces opérations et
les problèmes importants qu’elles posent, la commissaire nous
informe qu’elles sont « hors sujet » et nous
renvoie « gentiment » auprès de la ville pour
qu’elle nous apporte les informations demandées !
Faut-il rappeler qu’aucun dialogue
ou réponses à des questions posées n’est hélas possible
avec le maire ou ses services ?
Mais, cela ne doit pas nous retenir
d’étudier les dossiers d’enquête et de formuler nos
observations.
Il est bon de savoir que celles-ci,
comme les rapports d’Enquête, sont d’une réelle utilité pour
les services de la MRAe.
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7- REFUS DE TRANSMISSION D'INFORMATIONS AUX ÉLUS D'OPPOSITION
Les élus d’opposition au Conseil
municipal, qui représentent pourtant plus de 45% des électeurs s'étant
exprimés aux dernières élections, ont manifestement de plus en plus de mal à
exercer leur mandat.
Le maire a imposé au Conseil municipal un
nouveau règlement intérieur qui tend pratiquement à empêcher les
conseillers d’opposition de s’exprimer !
Par ailleurs, les élus n'arrivent pas
à obtenir des réponses précises aux questions qu'ils posent : par
exemple, en janvier 2022, notamment le groupe L’Hay en Commun a transmis au
maire une note précise demandant que lui soient communiquées des fiches
précises suivantes :
- Une fiche récapitulant le nombre, le statut
(logements sociaux ou non), la typologie et la surface moyenne des
logements existants et nouveaux prévus pour les opérations de la ville,
opération par opération (Paul Hochart, Lallier, Locarno, Cœur de ville)
+ pour les opérations privées (permis de construire déposés et prévision
de construction sur la ville jusqu'en 2030) – s’y ajoutent les nouvelles
opérations autorisées par la ville ou en cours d’autorisation :
pointe du Calvaire, îlot PVC. Et opérations diffuses autour de la gare
et ailleurs...
- Une fiche récapitulant les équipements publics
existants ou prévus sur toute la ville d'ici 2030 : scolaires (nb de
classes primaire et maternelle groupe par groupe et éventuelles
disponibilités d'ici 2030), sportifs (surface), socioéducatifs,
socioculturels et médico-sociaux (dont les crèche).
Relancé plusieurs fois… 6 mois plus tard, le maire n’a toujours pas
daigné communiquer ces fiches de travail, pourtant nécessaires au travail
démocratique de tous les élus.
Et par ailleurs, ces mêmes élus demandent depuis plusieurs années, sans
réponse, un dossier détaillant la localisation et les espèces des fameux
« 155 arbres » qui devraient, selon le maire, être plantés
dans le projet Cœur de Ville.
8 - COMMENT LE MAIRE NE RESPECTE MÊME PAS SON PROPRE AGENDA 21
Comme dans beaucoup de
villes, le maire a fait inscrire dans son Agenda 21 (véritable charte
d’environnement de la commune) la préservation des
plantes sauvages qui poussent au pied des arbres ou sur les platebandes (comme
l’a fait par exemple le Département du Val-de-Marne sur l’avenue
Flouquet).
Cela permet de voir se
développer des fleurs, des herbes hautes et toute une biodiversité fort utile à
la vie des abeilles, insectes, oiseaux, et des humains !
Et il se trouve que les
bandes vertes qui séparent et entourent les places de stationnement du parking
de la rue des Tournelles, dans lesquelles a été mise en place de la bonne terre
de champs de blé, poussent des Mauves, des Coquelicots, des Bleuets. Autant de jolies
plantes qui de plus font partie des espèces protégées !
Comment croyez-vous que le
maire fasse traiter ces bandes si joliment envahies par ces belles
fleurs ? Il fait tout raser systématiquement et régulièrement, puis fait
utiliser la souffleuse pour chasser les brins d’herbe tombés sur le sol et sur
les voitures.
Ce mercredi 21 septembre,
France Inter a présenté une journée sur le thème de la SOBRIÉTÉ !
Sobriété sur les
consommations d’énergie, pour la recherche d’un équilibre biologique réfléchi,
sobriété sur le travail inutile des « jardiniers qui tondent bêtement
leur pelouse et polluent, au lieu de laisser se développer une
biodiversité généreuse » …
Mais la sobriété, la
municipalité ne semble pas la connaitre. elle envoie ses jardiniers tondre
puis souffler avec des engins bruyants, polluants et totalement inutiles.
Et le pire est que trois
courriers et deux échanges de vive voix sur ce thème et quelques autres
concernant le parking de la rue des Tournelles n’ont pas permis de modifier
d’un iota cette façon de détruire la biodiversité et la qualité des paysages
dans la ville, ni d’obliger les usagers à tourner laborieusement, sur place,
dans un parking mal conçu, et dont les vieux murs non protégés ce détériorent
chaque jour un peu plus.
Sur ce même thème de la
sobriété et du non-respect des engagements pris dans l’Agenda 21, il faut aussi
ajouter la réduction des éclairages nocturnes ou tardifs, qui polluent et
coûtent cher.
Mais alors pourquoi la
fameuse Halle des … garde-t-elle inutilement, très tard le soir, ses éclairages
allumés ?
Et puis, comme la propreté
et le bon état de la voirie et de ses abords font aussi partie des qualités
d’une ville « bien tenue » dans laquelle on sent que le maire aime et
respecte ses concitoyens (ce qui fait aussi partie de l’Agenda 21 !)
combien de temps faudra-t-il encore pour que disparaissent ces traces d’un
laisser-aller déconcertant : (2 photos du centre-ville que Mr le Maire
veut attractif pour tous.)
Prenons la plume et écrivons
au maire des lettres abondantes et fleuries sur ces questions. Viendra
bien un jour où la parole des citoyens devra être entendue ! ...
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