mardi 14 mars 2023

LA HALLE DES SAVEURS, UN FIASCO MONUMENTAL (JUIN 2022)

ARTICLES PUBLIÉS EN JUIN 2022

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1- La HALLE DES SAVEURS : UN ÉCHEC COMMERCIAL RETENTISSANT.
Les risques financiers engagés par le maire s’accroissent.

 

Chacun aura pu constater l’absence de fréquentation de cette halle tant vantée par le maire. 

Les anciens commerçants ont refusé de s’y installer, compte tenu du coût d’installation prohibitif imposé, des loyers exigés et des jours et horaires de présence ne correspondant plus du tout à ceux d’un marché communal.

Le maire a donc fait venir des commerçants extérieurs, qui commencent à déserter cette halle, faute de clientèle.

 

Les quelques commerçants historiques, bien connus des L’Hayssiens, qui avaient obtenu de s’installer à l’extérieur, ont été expulsés par la police municipale.

Le restaurant gastronomique annoncé n’est toujours pas là.

 

C’est en fait une véritable concurrence déloyale qui est organisée contre le petit commerce installé en centre-ville ancien, puisqu’il s’agit finalement d’une véritable galerie commerciale et non plus d’un marché bi-hebdomadaire.

 

Construite pour le coût exorbitant de 15 millions d’Euros, elle risque de coûter encore beaucoup plus si la société gérante venait à faire défaut. A quoi il faut ajouter les travaux réalisés par le département et co-financés par la ville pour 150.000 €, pour installer un feu rouge permettant la sortie du parking inutilisé sur le boulevard Paul Vaillant Couturier !

 

Nous sommes donc, comme la plupart des L’Haÿssiens, extrêmement perplexes et en attente d’informations crédibles et précises de la part du maire sur cet équipement qu’il a imposé à grand renfort de publicité, financée elle aussi par la ville.

 

Et pourtant, dès 2017, nous avions alerté les L'Haÿssiens sur la démesure de ce projet pharaonique qui a conduit à détruire le dernier grand square de la ville. ALUDHAY avait alors fait des propositions alternatives et détaillées de reconstruction à côté de l’ancien marché, propositions que le maire a balayées sans aucun débat. 

 

Ce sont bien les l’Haÿssiens qui aujourd’hui subissent les conséquences de ce désastre écologique, économique, financier et humain.

2 - L'ANCIENNE HALLE DU MARCHÉ DÉMOLIE DANS DES CONDITIONS QUI QUESTIONNENT…


L’ancienne Halle du marché Locarno a été sauvagement démolie cet été, sans qu’aucune précaution particulière n’ait été prise, notamment par rapport à la présence éventuelle d’amiante.

Les bâtiments construits dans les années 1960/70 étaient rarement dépourvus d’amiante. Mais le permis de démolir était totalement muet sur cette question. La commissaire enquêtrice de l’Enquête publique a d’ailleurs écrit dans son rapport « qu’elle pensait qu’une étude particulière avait été faite à ce sujet » ; ce qui n’est pas le cas, et elle ne l’a pas demandée.

En tout état de cause, c’est dans l’Étude d’Impact à réaliser que cette question devait être traitée. L’ancien marché n’aurait donc pas dû être démoli en urgence ! On peut donc être amenés à s’interroger sur le respect de la santé des travailleurs du bâtiment et sur celle des riverains. (La photo de la démolition en cours, montre l’amoncellement des gravats des murs, de la toiture et des sols, tous mélangés).

 

 

 

3-OPÉRATION LOCARNO (à la place de l’ancien marché) : un projet qui évolue sans cesse. Qu’en savent les L’Haÿssiens ?

Les dernières informations sur ce projet, auxquelles ont eu droit les L’Hayssiens, dans le cadre de l’Enquête publique sur le déclassement du parking Locarno en vue de sa vente à Citallios, sont une fois de plus différentes de celles présentés dans le dossier de Subvention de la Région Ile-de-France, lui-même différent des présentations succinctes antérieures…

 

On se demande donc quelles études sérieuses ont été faites pour ce projet ? et pourquoi les images présentées dans les dossiers sont à chaque fois différentes des précédentes ?

 

Certes, le dossier n’en est pas tout à fait au stade du permis de construire, mais il est évident que les esquisses d’avant-projet sont réalisées par l’architecte déjà choisi par l’aménageur Citallios, puisque celui-ci est en mesure d’énoncer le nombre et la typologie des logements qu’il va faire réaliser par son promoteur qu’il a également probablement déjà choisi…

 

Citallios a ainsi pu établir des prévisions financières qui lui permettent aujourd’hui de demander à la ville d’augmenter le nombre de logements initialement prévus, (moyennant une légère augmentation du prix du terrain que lui vend la ville) et définir le montant de la subvention que devra verser la ville (données qui ressortent du dossier d’enquête publique sur le déclassement du parking Locarno).

 

Ceci fait l’objet de modifications (avenants) à la convention passée entre la ville et Citallios en 2018, votées par le Conseil municipal le 30 juin 2022.

Dans son état actuel, le projet comportera donc environ 280 logements (19 500 m2 de logements dont 3 900 en locatif social), 1 500 m2 de commerces et 4 500 m2 d’équipements publics comprenant la Halle commerciale et la Médiathèque qui devrait se situer autour de 2 500 m2 (cette dernière remplaçant la médiathèque actuelle de 1 800 m2, qui aurait pu être agrandie et réhabilitée, mais qui sera démolie).

 

On note donc qu’aucun équipement à caractère social n’est prévu : école, équipement de quartier (qui n’existe d’ailleurs pas dans la cité Thirard). Ce qui bien sûr s’avère totalement insuffisant. Il est d’ailleurs indiqué sur le plan une « crèche », que l’on ne retrouve pourtant pas dans le dossier, en tout cas sous forme d’une crèche publique.

 

Nous rappelons qu’une nouvelle Etude d’Impact va être faite à la demande de la MRAe (Mission Régionale d’Autorité Environnementale), qui portera particulièrement sur les questions de santé publique, à travers les pollutions du sol, de l’air et du bruit.

 

Rappelons que les bâtiments prévus, à ce jour, s’élèveront à environ 22m (R+7) juste devant l’autoroute A6 ; les 50 logements sociaux étant « évidemment » prévus en bordure de l’autoroute A6 qui fait à cet endroit 14 voies de largeur, et n’en seront « protégés » que par le petit mur existant !



 

5-Des ÉTUDES D'IMPACT complémentaires sont demandées par la Mission Régionale de l’Autorité environnementale (MRAe) sur la ZAC Paul Hochart et sur l'Opération Locarno. 

 

Pour la ZAC Paul Hochart, il y aura donc prochainement une Étude d’Impact complémentaire faite sur le secteur Est (à l’extrémité Est de la ville), pour les bâtiments de la deuxième tranche de logements qui sont le long de la RD7 (ex RN7).

Ce complément d’étude est demandé par la MRAe, en raison de l’insuffisance et du manque de précision des

Plan de masse ZAC Paul Hochart - source officielle

dossiers produits initialement.

La MRAe demande en particulier, pour garantir au mieux la santé publique des futurs habitants, que soient précisées les mesures que prendra le constructeur des bâtiments pour que les logements soient le mieux possible préservés des nuisances du bruit de l’avenue RD7 et des effets de la pollution des sols dont les études ont montré qu’ils sont fortement pollués, notamment par l’existence antérieure d’une station-service à cet emplacement.

 

Il ne suffit pas d’écrire, comme ce fût le cas dans les dossiers préliminaires, que « les logements sont à double orientation et permettent donc de préserver les pièces de nuit en les plaçant côté ouest, vers les jardins… ». Ce qui est simplement impossible avec des bâtiments épais (plus de 15m), présentant des logements sur chaque façade, desservis par un grand couloir central. Il faut le prouver, et pour cela présenter des dispositions qui le permettent effectivement.

 


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6 - ENQUÊTES PUBLIQUES de cet été.

Trois Enquêtes publiques se sont déroulées en juin 

1-Déclassement du Parking Locarno, 

2-Déclassement du Parking de la pointe du Calvaire (à côté du cinéma La Tournelle) 

3-Mise en conformité du règlement du lotissement centre de l’Hay avec le PLU.

Même si cela peut paraître – à ce stade – décevant et donc à améliorer, nous devons dire quelques mots de ces enquêtes. Notamment sur les deux premières qui posent des problèmes réels.

Déclassement du Parking Locarno (ancien marché) : ce dossier de déclassement, qui doit permettre à la ville de vendre à Citallios cette propriété foncière de la ville, a mis en évidence la perte publique de plus de 300 places de stationnement gratuit, qui sont remplacées par 170 places payantes.

Ce sont notamment les résidents de la cité Thirard et ceux des rues proches du marché qui se voient privés de places. On remarque d’ailleurs que le parc de 50 places situé au sud de la rue Thirard, fermé par des barrières et payant, est vide ! Qui a payé ces travaux ? Il n’en a même pas été fait mention au Conseil municipal. 

Dans son rapport, la commissaire enquêtrice note ces problèmes comme bien réels, mais renvoie simplement à une « étude de circulation de 2018… », dont personne ne connait la teneur. 

Déclassement du Parking de la pointe du Calvaire : même démarche pour la ville. Il s’agit d’un parking d’une quinzaine de places, très utilisé par les personnes utilisant les équipements publics voisins : groupe scolaire, Conservatoire départemental de musique, cinéma La Tournelle, et également simplement par les clients des commerces de la rue Dispan.

Nous avions indiqué dans notre réponse qu’il nous paraissait nécessaire que ces places de stationnement, publiques et gratuites, soient retrouvées, par exemple, en sous-sol de l’opération de logement à venir ou en rez de chaussée de cette même opération.

Réponse de la commissaire enquêtrice, qui ne nie pas le problème : « cette question est à étudier dans le cadre de l’étude de circulation de 2018 » ! dont on ne connait toujours pas la teneur, ni si elle est toujours en cours ou achevée.

Pour toutes les autres questions majeures, qui portaient sur la finalité de ces opérations et les problèmes importants qu’elles posent, la commissaire nous informe qu’elles sont « hors sujet » et nous renvoie « gentiment » auprès de la ville pour qu’elle nous apporte les informations demandées !

Faut-il rappeler qu’aucun dialogue ou réponses à des questions posées n’est hélas possible avec le maire ou ses services ?

Mais, cela ne doit pas nous retenir d’étudier les dossiers d’enquête et de formuler nos observations.

Il est bon de savoir que celles-ci, comme les rapports d’Enquête, sont d’une réelle utilité pour les services de la MRAe.

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7- REFUS DE TRANSMISSION D'INFORMATIONS AUX ÉLUS D'OPPOSITION

Les élus d’opposition au Conseil municipal, qui représentent pourtant plus de 45% des électeurs s'étant exprimés aux dernières élections, ont manifestement de plus en plus de mal à exercer leur mandat.

Le maire a imposé au Conseil municipal un nouveau règlement intérieur qui tend pratiquement à empêcher les conseillers d’opposition de s’exprimer !

Par ailleurs, les élus n'arrivent pas à obtenir des réponses précises aux questions qu'ils posent : par exemple, en janvier 2022, notamment le groupe L’Hay en Commun a transmis au maire une note précise demandant que lui soient communiquées des fiches précises suivantes :

 

  1. Une fiche récapitulant le nombre, le statut (logements sociaux ou non), la typologie et la surface moyenne des logements existants et nouveaux prévus pour les opérations de la ville, opération par opération (Paul Hochart, Lallier, Locarno, Cœur de ville) + pour les opérations privées (permis de construire déposés et prévision de construction sur la ville jusqu'en 2030) – s’y ajoutent les nouvelles opérations autorisées par la ville ou en cours d’autorisation : pointe du Calvaire, îlot PVC. Et opérations diffuses autour de la gare et ailleurs...
  2. Une fiche récapitulant les équipements publics existants ou prévus sur toute la ville d'ici 2030 : scolaires (nb de classes primaire et maternelle groupe par groupe et éventuelles disponibilités d'ici 2030), sportifs (surface), socioéducatifs, socioculturels et médico-sociaux (dont les crèche).

 

Relancé plusieurs fois… 6 mois plus tard, le maire n’a toujours pas daigné communiquer ces fiches de travail, pourtant nécessaires au travail démocratique de tous les élus.

Et par ailleurs, ces mêmes élus demandent depuis plusieurs années, sans réponse, un dossier détaillant la localisation et les espèces des fameux « 155 arbres » qui devraient, selon le maire, être plantés dans le projet Cœur de Ville.

 

 

8 - COMMENT LE MAIRE NE RESPECTE MÊME PAS SON PROPRE AGENDA 21

 

Comme dans beaucoup de villes, le maire a fait inscrire dans son Agenda 21 (véritable charte d’environnement de la commune) la préservation des plantes sauvages qui poussent au pied des arbres ou sur les platebandes (comme l’a fait par exemple le Département du Val-de-Marne sur l’avenue Flouquet).

Cela permet de voir se développer des fleurs, des herbes hautes et toute une biodiversité fort utile à la vie des abeilles, insectes, oiseaux, et des humains !

Et il se trouve que les bandes vertes qui séparent et entourent les places de stationnement du parking de la rue des Tournelles, dans lesquelles a été mise en place de la bonne terre de champs de blé, poussent des Mauves, des Coquelicots, des Bleuets. Autant de jolies plantes qui de plus font partie des espèces protégées !

 

Comment croyez-vous que le maire fasse traiter ces bandes si joliment envahies par ces belles fleurs ? Il fait tout raser systématiquement et régulièrement, puis fait utiliser la souffleuse pour chasser les brins d’herbe tombés sur le sol et sur les voitures.

 

Ce mercredi 21 septembre, France Inter a présenté une journée sur le thème de la SOBRIÉTÉ !

Sobriété sur les consommations d’énergie, pour la recherche d’un équilibre biologique réfléchi, sobriété sur le travail inutile des « jardiniers qui tondent bêtement leur pelouse et polluent, au lieu de laisser se développer une biodiversité généreuse » …

Mais la sobriété, la municipalité ne semble pas la connaitre.  elle envoie ses jardiniers tondre puis souffler avec des engins bruyants, polluants et totalement inutiles.

Et le pire est que trois courriers et deux échanges de vive voix sur ce thème et quelques autres concernant le parking de la rue des Tournelles n’ont pas permis de modifier d’un iota cette façon de détruire la biodiversité et la qualité des paysages dans la ville, ni d’obliger les usagers à tourner laborieusement, sur place, dans un parking mal conçu, et dont les vieux murs non protégés ce détériorent chaque jour un peu plus.

Sur ce même thème de la sobriété et du non-respect des engagements pris dans l’Agenda 21, il faut aussi ajouter la réduction des éclairages nocturnes ou tardifs, qui polluent et coûtent cher.

Mais alors pourquoi la fameuse Halle des … garde-t-elle inutilement, très tard le soir, ses éclairages allumés ?

Et puis, comme la propreté et le bon état de la voirie et de ses abords font aussi partie des qualités d’une ville « bien tenue » dans laquelle on sent que le maire aime et respecte ses concitoyens (ce qui fait aussi partie de l’Agenda 21 !) combien de temps faudra-t-il encore pour que disparaissent ces traces d’un laisser-aller déconcertant : (2 photos du centre-ville que Mr le Maire veut attractif pour tous.) 

 

 

Prenons la plume et écrivons au maire des lettres abondantes et fleuries sur ces questions.  Viendra bien un jour où la parole des citoyens devra être entendue ! ...

 

 

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